Les premières traces de l’église « Sainte Marguerite » de Miribel-Lanchâtre dans les recueils remonte a 1178. Elle appartenait alors au village de L’enchâtre et faisait partie de l’archiprêtré « d’au delà du Drac ».
En 1340, elle était a l’endroit actuel et en 1375 Miribel était déjà rattaché a cette paroisse.
Reconstruite plus grande dans les années 1870, elle a été bénie le 1er octobre 1881 en conservant de l’époque précédente son emplacement, sa forme en croix latine et une cloche en bronze avec une inscription de 1694 classée monument historique.
En 1948, lors de travaux, quelques tombes en lauze paraissant d’être d’époque Burgonde (peuple germanique qui s’établit en 443 dans le bassin du Rhône) ont été découvertes.
Depuis 1826, l’église de Miribel Lanchâtre appartient a la paroisse Saint Loup, dont le site contient un complet et très bel article sur l’histoire de cette église.
En 1822, le maire écrit au préfet pour lui demander un secours pour réparer l’église qui tombe en ruine.
En 1824, il réitère sa demande. En 1828, le curé écrit à la princesse, fille de Louis XVI.
Le toit de l’église est en chaume et s’abîme relativement vite. La commune achète régulièrement aux cultivateurs des chais de paille de seigle pour renforcer le toit.
En 1828, le conseil municipal vote une taxe sur les moutons, les brebis et les agneaux pour financer une partie des travaux. Dix centimes par tête pour ceux qui sont au-dessous de la taxe foncière et 25 centimes par tête pour ceux qui sont au-dessus de la taxe foncière.
En 1829, le maire renouvelle encore sa demande.
En 1846, Jean Clet, charpentier à Miribel, refait le toit du clocher pour 610 francs.
Aux alentours de 1860, la toiture de l’église en chaume brûle. Elle est refaite en ardoise.
L’église a besoin d’être rénovée, plusieurs courriers entre le curé, le maire, le préfet l’attestent.
Le 20 février 1868, Sylvain Eymard, avec l’accord du maire Firmin Gautier, écrit à l’évêque pour lui demander de nommer à Miribel un curé assez âgé, l’abbé Picot de Saint-Barthélemy ou l’abbé Bourg de Gresse, car les jeunes curés n’ont pas la patience de s’occuper de leurs ouailles. Un jeune abbé, s’étant autoproclamé curé de Miribel, ne plaît pas aux habitants du village.
Le 7 juillet 1878, le conseil de fabrique de la paroisse¹ se réunit pour étudier le projet de rénovation de l’église.
Les plans faits par Monsieur Paquier, agent voyer du canton de Monestier de Clermont, ont été refusés par l’administration supérieure qui désire, qu’à défaut de reconstruction complète, on exhausse les murs de trois mètres et le sol intérieur de soixante centimètres. Il sera aussi créé une voute et la toiture sera refaite.
Le conseil municipal vote pour ouvrir une deuxième souscription volontaire ; la première a atteint la somme de deux mille cent francs. Sur cette somme, il a été mis de côté une somme suffisante pour la construction d’une chapelle.
La dépense pour la rénovation ne devra pas dépasser la somme de quatorze mille francs.
Décision entérinée par une délibération du conseil municipal du 11 août 1878.
Le 12 mai 1879, le préfet alloue un secours de trois mille vingt deux francs dix-huit centimes pour l’église.
Quelques souscripteurs :
Antoine Charrin de Meyzieu en Isère – sept cent francs.
L’abbé Garret, curé de Lanchâtre – quatre cent quarante-sept francs.
Joseph Combet du Gresset – trente francs.
Gustave Eymard Duverney, conseiller à la cour d’appel de Grenoble et son frère Adolphe, sénateur de l’Isère – six cent onze francs quinze centimes.
Joseph Nier Père et Joseph Nier fils des Chions – des journées de bœuf à hauteur de 25 francs chacun, à condition qu’elles soient faites en hiver.
Garcerie – cinq cents francs.
Et puis sûrement plein d’autres qui ont travaillé avec leurs bœufs ou vaches ou justes avec leurs bras.
Le père Arnaud, qui était anticlérical, a aussi participé à transporter des pierres avec ses vaches.
L’église a été agrandie, passant de 14 mètres à 23 mètres de longueur, surélevée de 3 mètres ; création d’une chapelle et du clocher.
Les pierres ont été prises d’une part au Verney, autour du monument aux morts actuel ; il reste un morceau du rocher qui a servi de carrière.
D’autre part, une chapelle, au-dessus du four de François Terrier, a été démolie pour récupérer les pierres.
À l’occasion de ces travaux et, comme depuis la fin du XVIIIe siècle la cloche avait disparu, une somme a été prise sur les fonds des souscriptions et, avec les différentes aides, une nouvelle cloche a été installée¹.
En 1881, lors de la bénédiction de l’église, la nouvelle cloche fut bénie.
Inscription qui se trouve sur la cloche :
Don des RP Chartreux
Monsieur Jarcerie inspecteur des contributions indirectes
Bienfaiteur insigne de la paroisse
Parrain M Gautier Marraine Dame Boel
Freynet curé
Lanchâtre 1864
La deuxième cloche, plus petite, provient de la chapelle de Miribel qui avait été démolie en même tant que le château de Miribel. Elle date de 1691.
Ensuite, plus rien de notable jusqu’en 1968 où la commune a fait refaire le sol en béton.
Fin des années 80, les cloches électriques ont été installées, financées principalement par Edmée Gauthier.
En 1990, le chauffage a été installé, l’électricité et l’éclairage refaits.
En 2003, le crépi extérieur, les peintures et les boiseries ont été rénovés.
En 2014, le beffroi a été refait entièrement.
Le mur de soutènement côté nord a été refait en 1948 et celui côté est l’a été dans les années 80.
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