L’enquête delphinale de 1339 pour les projets de vente par Humbert II d’une partie du Dauphiné au pape Benoit XII , relate dix-sept châteaux enregistrés dans la région sont dont celui de Miribel.
La famille Arthaud d’Aix possède depuis le XIIIe siècle les châteaux de Miribel, Touchane, Château Bernard et Gresse.
L’ensemble du castrum domine la vallée de la Gresse sur un promontoire.
Il est implanté à l’extrémité nord de la commune, sur un étroit promontoire s’avançant telle une proue au-dessus de la vallée de la Gresse qu’il domine de plus de 150 m.
Il était protégé sur trois cotés par des pentes naturelles, très vives voire abruptes, doublées d’un rempart de pierre dont subsistent des vestiges conséquents.
Du donjon quadrangulaire situé sur la hauteur, on voit encore le mur est conservé en élévation sur plus de 5 mètres de haut.
L’accès au château se faisait par l’ouest, point faible de la défense.
Pour pallier cette fragilité divers aménagements avaient semble t-il été mis en place : rétrécissement du chemin d’accès, établissement d’un pont levis sur un fossé profond et édification d’une tour- porte fortifiée.
L’ensemble du castrum est fermé dans un rempart de 6 m de hauteur et de 100 m de longueur. A l’intérieur de cet espace ainsi délimité se répartissement de nombreux édifices, deux tours quadrangulaires de 18 m de hauteurs et 6 m et 8 m de coté et plusieurs bâtiments résidentiels chauffés disposant de latrines et séparés les unes de autres par des cours ou places entourés de murs ; cette disposition particulière, en plusieurs zones d’habitations correspondant chacune à un seigneur, provient du fait que le château de Miribel est tenu en coseigneurie par différents seigneurs qui y possèdent résidence.
Les revenus du château et de mandement qui s’étend sur deux paroisses, celle de Saint Bathélemy du Gua et de Lanchatre , sont partagés entre les différents coseigneurs. Guillaume Guiroud , principal seigneur, reçoit les redevances les plus importantes tant en nature qu’en argent.
Viennent ensuite Alleman de Champrond puis Lanthelme de Miribel, puis les enfants de Guillaume de la Tour et enfin les héritiers de Reynaud Alleman.
Avant l’an Mil, nous ne savons pratiquement rien de la situation politique et administrative du Trièves, si ce n’est qu’il était partagé entre les comtés de Grenoble et de Die. A partir du XI siècle, on voit apparaitre un nombre élevé de fortifications, construites par des seigneurs locaux hors de toute dépendance des autorités comtales.
A la différence de bien d’autres régions du Dauphiné, ou nombre de mottes castrales disparaissent lors de la reprise en main du pouvoir par le dauphin et quelques grands seigneurs, le morcellement subsiste et s’accentue même dans les derniers siècles du Moyen Age.
Le Dauphin, sans doute peu enclin à s’occuper d’une région difficilement accessible et aux revenus modestes, n’a pas mis en œuvre ici la politique persévérante d’expansion territoriale dont il a usé ailleurs.
Les projets de vente par Humbert II d’une partie du Dauphiné au pape Benoit XII donnèrent lieu à deux enquêtes. La première, menée par les commissaires delphinaux , permit au dauphin de dresser la liste de ses propriétés et fiefs et d’en évaluer les revenus afin de déterminer le prix qu’il pouvait en demander. La seconde, ordonnée par le pape, avait surtout pour but de vérifier la véracité des déclarations du dauphin.
Des quatre châteaux de la famille Arthaud d’Aix (Miribel, Touchane, Château Bernard et Gresse tous situés au pied du Vercors , et tous tenus , sauf le dernier, en coseigneurie ) seul celui de Miribel, détruit par un incendie durant la Révolution française, conserve encore des vestiges en élévation.
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Adresse : 58 chemin de Chapoteyre 38450 Miribel Lanchâtre
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